L’été dernier, j’étais au Sénégal où j’ai passé une grande partie de l’été pour raisons professionnelles. J’avais certes un endroit où habiter, mais pour un week-end, j’ai dû aller en quête d’un logement passager et transitoire à Dakar. Je ne voulais pas me rendre à l’hôtel pour plusieurs raisons, que je ne juge pas utile de mentionner ici.

L’application fonctionnait bien en France et j’avais l’habitude de louer des logements pour des weekends de passage dans certaines villes. Pouvait-on s’attendre à la même efficacité une fois hors de l’hexagone ? L’entreprise était-elle aussi pointilleuse sur la propreté, la notion de communauté, de service, de ponctualité en Europe qu’en Afrique ? Voici qui m’intriguait. J’ai décidé alors de tenter l’aventure de réserver une chambre chez l’habitant pour une nuit dans la ville de Dakar. Celle-ci était fixée à 28 euros soit 18 000 CFA environ.

La maison dans laquelle se trouvait la chambre en question était située à une dizaine de minutes de la VDN (Voie de Dégagement Nord), dans le quartier Amitié 3. La villa « Louise » somme toute assez correcte dans l’ensemble, était une grande maison familiale – comme on en trouve beaucoup en Afrique de l’ouest – appartenant aux grands parents d’un jeune homme qui avait décidé d’en louer quelques pièces de temps en temps, car y habitant seul.

La chambre semblait avoir été nettoyée depuis longtemps, mais le dernier coup de chiffon avant réception du nouveau client n’avait pas été effectué.

Le plus gros problème se situait dans la salle de bain privative : il y avait une grosse fuite sur le lavabo tout craquelé, vieux de plusieurs années. J’avais beau éponger avec une serpière, l’eau continuait de couler sur les carreaux de la salle de bain, rendant le sol glissant. Mon hôte prévenu, semblait ne pas être au courant, ou alors celui-ci jouait très bien la surprise. Dans tous les cas, ne pas être au courant prouvait encore qu’il n’avait pas vérifié les derniers détails de préparation de la chambre avant mon arrivée. Il s’est excusé de ce désagrément et a demandé à la femme de ménage de nettoyer le bazar pendant que j’allais dîner dans un restaurant que j’avais identifié en arrivant, L’ENDROIT.

A mon retour, la salle de bain était un peu plus sèche. Le grand lit décrit dans l’annonce par contre, n’en n’était pas un. Il s’agissait en fait, de deux petits lits qu’on a rapproché et collé, avec au milieu les bordures en bois des lits bien durs. Pas agréable pour les couples qui passeraient par là et qui voudraient dormir bras dessus-dessous.   La chambre était décorée de manière sommaire et  il n’y avait ni serviettes, ni couettes, ni draps de rechange au cas où celui étalé ne nous conviendrait point. Le ventilateur mural était quant à lui rouillé.  La chambre disposait d’une fausse fenêtre qui donnait sur le grand salon. Les conversations tenues dans l’autre pièce, étaient donc très audibles de la chambre à coucher.

Bref,  j’allais de désillusion en désillusion. L’annonce était pompeuse. J’ai passé une nuit mouvementée au bout de laquelle j’ai décroché un rhume à cause du ventilateur trop fort.

Le lendemain, un déjeuner assez basique était proposé  au voyageur. Comme j’étais pressée et un peu énervée par la mauvaise nuit, j’ai décliné.

Pour finir, j’en dirai que ce fut une expérience assez mitigée.  A travers le prix, je savais que je ne devais pas m’attendre au grand luxe, mais j’estime que certains standards d’hospitalité n’avaient pas été respectés. Ceci dit, cela aurait pu arriver même en France… Le système de paiement par carte bleue a lui bien marché. J’ai été débitée des frais après mon passage.

Plusieurs propriétaires aimeraient placer leurs maisons et appartements sur Air Bnb au Sénégal. Mais vu le faible taux de bancarisation de la population en Afrique, la plupart des locations se fait hors ligne à travers le démarchage et de manière tout à fait traditionnelle. Plus d’offres dans la même zone, n’auraient pas été de refus…

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