Mon fils, quand je plonge mes yeux dans tes yeux, je veux tout te donner,
Quand ta merveilleuse bouche s’anime, même pour pleurer, je veux soulever des montagnes pour toi,
Je vis pour regarder ton nez se retrousser.
Tes joues sont mon délicieux refuge, celui de mes baisers,
Tes cheveux sont une caresse sans fin dans mes doigts.
Et ton odeur, mon Dieu ton odeur : une drogue à laquelle je me shoote sans relâche.
Tu es ma plus belle réussite, mon plus beau joyau.Je veux déposer un baiser sur chaque pore de ta peau luisante de beurre de karité.
Tous les jours, je me delecte de ta musculature : tout est si finement dessiné, proportionné.
Tu es la perfection incarnée : Mashallah mille fois.Comment avons-nous pu concevoir le chef-d’oeuvre que tu es ? Mashallah dix mille fois.
Être ta mère, est un privilège inouï.
Mes lèvres se posent sur tes deux paumes : douces comme de la soie indienne, délicates comme du coton égyptien.
Le petit son de dauphin, si particulier, qui précède tes pleurs me fait si rire. J’en suis folle.
Mon fils, je veux passer chaque moment à tes côtés, je veux profiter de toutes les étapes qui jalonneront ta vie, que je souhaite longue. Tu es l’objet de toutes mes prières, le centre de mon attention. La raison pour laquelle je me lève chaque matin désormais.
Ton ronronnement quand tu dors, est la mélodie la plus exquise, la plus aboutie qui soit.
Je regarde tes paupières lourdes tomber et j’imagine ton futur, que je souhaite brillant, tout en espérant que tu sois surtout heureux et en bonne santé.
J’aimerais que tu profites de l’aventure d’être en vie, comme je profite actuellement du plaisir purement égoïste de t’avoir mis au monde, dans un monde au bord du gouffre écologique, civilisationnel et social.
À deux doigts d’une nouvelle guerre, pas si loin d’une autre épidémie.
J’essaie tout de même de rester optimiste.Qui sait ? Peut-être contribueras-tu à arranger des choses, à rendre des gens heureux, j’ai grande foi en ta génération.
Ces mots simples mais justes : je t’aime mon garçon. Tu es l’amour de ma vie.